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Le Royaume de Pradvael
5 mars 2010

Dagena cherche à tromper l'ennui

Mai 1002.

Il y avait beaucoup de monde ce soir-là, à Uzel. Mais une personne manquait vraiment pour que les célébrations soient parfaites.

« Dame d'Uzel ! » s'écria Dagena.

5

« Comme j'ai plaisir à vous voir ici, Votre Grâce. Et tout le monde est venu ! »


La Comtesse avait l'air éreintée, mais elle était tout de même descendue pour accueillir ses invités.


« Ils sont venus pour vous. Vous apportez beaucoup d'espoir à ce royaume et à ma famille en particulier avec cette naissance. Et dire que nos deux enfants seront mariés dans quelques années ! Mais laissez-moi encore un peu ma petite fille, je vous en prie. »

« Nous avons bien assez de temps pour penser à toutes ces choses, même si la perspective de réunir nos deux familles me ravit également. J'aimerai seulement que Foulques mette autant d'entrain à célébrer sa fille. Nous n'avons toujours aucun parti pour notre petite Mahaut et ... »

6

« Pétronille, vous êtes là. » l'interrompit le Roi.


La Comtesse effectua une profonde révérence malgré sa fatigue et Dagena l'attrapa par le bras pour l'aider à se redresser.


« Toutes mes félicitations pour la naissance de ce fils. Vous devez être fière. »

« Je le suis, Majesté, et je suis heureuse d'avoir pu donner à mon mari ce qu'il attendait tant. »

7

« Ne vous souciez pas trop pour votre petite Mahaut. » lui dit Dagena. « Je suis sûre que vous trouverez un garçon très bien pour elle. Essayez plutôt de profiter de l'instant présent, et ne blâmez pas trop votre mari. Vous avez réussi là où la Reine et moi avons échoué pour l'instant. »


La Comtesse était vraiment pâle et Dagena s'inquiétait pour elle. Elle appela la Reine et dit à Pétronille :

« Vous devriez peut-être aller vous asseoir et manger quelque chose. Majesté, vous accompagnerez bien cette jeune maman ? »

« Bien sûr, Dagena. » dit la Reine en emmenant Pétronille.


Dagena avait aperçu le Comte et le Roi avoir une discussion animée et voulait absolument savoir de quoi il retournait.

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« Voyons, Sire, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas fiancer mon fils à La Princesse Ermentrude. »

« Je vous ai déjà donné ma réponse, Foulques. La Princesse Ermentrude est déjà promise au premier fils du Duc de Kervignag. »

« Il n'est même pas encore né ! Alors que mon fils est bel et bien là ! » s'indigna le Comte.

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« Je suis désolé d'avoir à vous le dire une fois encore, mais votre lignage n'est pas assez prestigieux pour que je vous accorde la main d'une de mes filles. Le Royaume de Pradvael est jeune et j'ai besoin de grands mariages pour asseoir mon pouvoir. Si encore vous n'aviez pas épousé une paysanne... »

« C'est à cause de ma femme ? Comment osez-vous dire ça dans son dos ? »

« Vous savez très bien que c'est la vérité, Foulques. Vous avez fait ce choix, il y a plusieurs années maintenant, d'épouser Pétronille. Vous saviez que vous le faisiez au détriment de votre famille. Par ailleurs, il me semble malavisé de venir me demander la main de La Princesse Ermentrude alors même que votre fils est déjà promis à Dame Deifrida. »

10

Dagena sentit quelqu'un la tirer par le bras et l'entraîner un peu plus loin.

« Dagena, ça suffit. Viens par là ! » lui dit son mari.

« Ils en arrivaient au moment le plus intéressant ! »

« Je te l'ai déjà dit, arrête de te mêler d'affaires qui ne te regardent pas. »

11

« J'imagine que le mariage de ma fille me concerne tout de même un peu ! »

« Ils parlaient de … ? Peu importe ! La question n'est pas là. Tu ne peux pas sans cesse te mêler des affaires des autres. »

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« Mais je m'ennuie, Hugues. »

« Et bien prend exemple sur la Reine Alix. Est-ce qu'elle s'ennuie, elle ? Elle occupe ses journées en priant et en donnant aux pauvres. Et la Comtesse, seule dans son château sans jamais une visite, crois-tu qu'elle s'ennuie ? On dit qu'elle fait les plus belles tapisseries pour son château. »

« Et bien mon occupation, c'est de me mêler des affaires des autres. Quel mal peut-il y avoir à cela ? »

« Quel mal ? » répéta Hugues. « Tu risques de t'attirer des ennuis ,Dagena. Des ennuis que tu ne pourras pas maîtriser. Maintenant, montons nous coucher, nous repartirons tôt demain matin. »

< Donada admire la Comtesse d'Uzel

Alan apprend de nouveaux mots >

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Commentaires
P
L'enfant en tant que tel n'existe pas au Moyen Âge. Ce sont juste des pions qui servent à réaliser des alliances. Et les alliances sont synonymes de survie, c'est la raison pour laquelle les nobles sont si obnubilés par les mariages de leurs rejetons.
L
Les bagarres commencent pour les futurs mariages alors que ce ne sont encore que des bébés !!!
Le Royaume de Pradvael
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