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Le Royaume de Pradvael
21 décembre 2010

La duchesse de Branderion accomplit son devoir

Mai 1014.

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Liutgarde était encore étourdie de l'atmosphère de la fête. Les quelques verres de vins qu'elle avait bus pour se donner du courage y était probablement aussi pour quelque chose. Il y a quelques heures encore, elle tissait une tapisserie dans la tour du château de Pradvael en compagnie de sa soeur Ermentrude. Et maintenant, elle était devenue la duchesse de Branderion et elle accompagnait son mari dans sa nouvelle demeure.

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Elle regrettait maintenant de n'être jamais allée visiter le château de Branderion lors de sa construction. Elle aurait certainement émis une objection à ce qu'un si haut escalier soit construit comme seul moyen d'accès. Mais la forteresse de Branderion avait été construite pour pouvoir résister aux assauts vikings en provenance du nord. A voir l'immensité du bâtiment, Liutgarde ne doutait pas qu'il fut imprenable.

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Les couloirs du château étaient encore froids et vides. Son père n'avait pas eu le temps de faire venir ses nouveaux serviteurs et aucune cheminée n'avait été allumée. Seuls les premiers meubles avaient été livrés par le menuisier de l'île et la plupart des pièces étaient encore vides.

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Liutgarde essayait de d'imaginer les lieux une fois qu'ils auraient été aménagés : ici une salle de couture, là une grande salle de réception, une chambre d'amis, une bibliothèque ... Ce château était certainement bien plus grand et bien plus imposant que celui de son père. Il était probablement bien plus grand même que celui du duc de Saxe, bien que Thietmar ne l'avouerait jamais.

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La salle de banquets était l'une des rares pièces qui soit meublée. Le splendide lustre forgé par le baron de Loklemar en prévision de leur mariage avait déjà été installé. De luxueuses tapisseries avaient été accrochées au mur pour essayer de conserver un peu de chaleur dans cette immense pièce dont le plafond était plus haut que celui d'une cathédrale.

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Sa chambre se trouvait tout en haut du donjon. Liutgarde savait ce qu'il arrivait aux jeunes mariées le jour de leurs noces. Sa belle-mère lui avait déjà tout expliqué en lui précisant bien qu'elle devait se plier aux exigences de son mari et ne montrer aucune répugnance à "satisfaire son bon plaisir". Son père attendait d'elle un petit-fils scellant l'alliance entre le royaume de Pradvael et le duché de Saxe.

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"Je fois que vous avez troufé la chambre, Liebling."

"Ah ! Vous m'avez fait peur ! Où étiez-vous passé ?"

"J'explorais ce château, tout comme vous. Fotre père a vraiment fait construire une très belle forteresse."

"Je suis ravie que vous la trouviez à votre goût."

"Ce n'est pas la seule chose que je troufe à mon goût." dit il en l'embrassant soudainement.

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Liutgarde eut la tentation de crier, mais aucun serviteur ne se trouvait encore dans le château et son mari aurait déjà eu un motif de mécontentement à son propos. Elle était bien consciente que ce mariage était diplomatique et qu'elle devait à la volonté de sa défunte mère la chance extraordinaire qui lui était donnée de pouvoir résider dans son pays plutôt que d'être envoyée à l'étranger épouser un obscur seigneur. Après tout, son nom signifiait "gardienne du peuple". Elle n'était pas appelée à régner, mais au moins pouvait elle se montrer digne de sa condition et de son rang. Être une épouse et une mère seraient deux grands rôles qu'elle s'efforcerait d'accomplir avec honneur et dignité. Elle ne pleurerait pas le jour de son mariage.

< Richard est piégé

Le secret de Mariot est découvert >

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Commentaires
L
Tout-à-fait charmante cette première rencontre... pas un mot gentil... rien !
M
pour le moment, il n'a pas l'aire si terrible le nouveau mari, voyons ce que ça va donner par la suite
Le Royaume de Pradvael
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